L'histoire de Pluneret
Pluneret n'est pas une grande métropole sans doute. Mais elle a fourni le
décor pour quelques anecdotes qui reflètent bien l'air d'autres époques, et
quelquefois le vent de l'histoire y a soufflé en tempête...
Et d'abord, d'où vient ce nom de Pluneret? Plusieurs
hypothèses bien sûr; la plus vraisemblable fait de notre commune le "plou"
c'est-à-dire le territoire de Néret, chef émigré de Bretagne
qui aurait fixé sa tribu sur les bords du Loch au VIème siècle. D'autres
hypothèses évoquent Saint Pérec ou saint Ignoret dont on retrouve le nom dans
le village de Kérinoret... Quoi qu'il en soit, la fondation de la paroisse de
Pluneret est officialisée par un document signé le 6 mai 1259.
Si jamais le vent de l'histoire
souffla en tempête, c'est bien au matin du 29 septembre 1364 lorsque, sur
la rive gauche du Loch, en bordure des marais de Kerzo, s'affrontèrent
les deux protagonistes de la célèbre bataille d'Auray, Charles de Blois
et Jean de Montfort. Comme on sait, tous deux prétendaient accéder à la
tête du Duché de Bretagne. D'autres illustres chevaliers étaient
présents, parmi lesquels Bertrand Du Guesclin, Olivier de Clisson, le
Sire de Beaumanoir, héros du Combat de Trente, et bien d'autres encore...
Cette bataille sanglante devait mettre fin à la guerre de succession de
Bretagne.
Le nouveau Duc prit le nom de Jean IV. En
souvenir de sa victoire, il fonda une collégiale dédiée à St Michel et
qui deviendra plus tard la Chartreuse. Il y vint chaque année à la saint
Michel avec ses compagnons les Chevaliers de l'hermine.
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La bataille d'Auray |
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Au 19ème siècle, Pluneret bouge. L'année
1865 voit l'arrivée d'une des dernières techniques de l'époque, le
chemin de fer et avec lui le passage à niveau et le viaduc qui enjambe le
Loch. La gare est importante, elle dessert Sainte-Anne, pélerinage
réputé dans toute la Bretagne. On voit sur la photo les carrioles qui
attendent les pélerins pour les conduire à Sainte-Anne.
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La gare de Pluneret |
Notons à ce propos que Pluneret vit
naître Yves Nicolazic, le voyant de Sainte-Anne. |
A la même époque, Pluneret reçoit une
hôte illustre, la Comtesse de Ségur née Rostopchine. Elle vient chez
nous parce que son gendre Armand Fresneau, député puis sénateur du
Morbihan, a acheté le château de
Kermadio. Elle séjourne à plusieurs
reprises au château, surtout en 1870 pour échapper aux horreurs du siège
de Paris. Elle a sans doute écrit à Kermadio l'une ou l'autre page des
romans qui firent sa gloire, "L'auberge de l'ange gardien" ou
"Le général Dourakine".
Elle aima beaucoup le pays breton, ses
moeurs rustiques et la paix de ses landes. Elle s'éteignit en 1874; elle
repose au cimetière de Pluneret à côté de son fils, monseigneur de
Ségur. |
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