visite guidée du jubé de la chapelle sainte-Avoye
: le côté des fidèles

|
Le jubé renaissance de la chapelle
Sainte-Avoye est signé par le charpentier Bizeul.
Le jubé comprend trois éléments: une clôture, une tribune et une Crucifixion
dominant la tribune, représentant la Croix entourée de la Vierge et de saint
Jean.
L'habitude de clore le choeur remonte en France au XIIème siècle
et est apparue en Bretagne au XIVème. Il y eut jusqu'à 110 jubés
en Bretagne. Le XVème et le XVIème furent la grande
époque des jubés bretons.
La tribune servait à proclamer l'Epitre
et l'Evangile, les sermons, les annonces aux fidèles. On y chantait les
offices. Le lecteur commençait par une formule pour demander la bénédiction
de l'officiant: "Jube, domine, benedicere" càd "Maître, veuillez me bénir".
De ce premier mot "jube" est venu le nom donné à cette tribune.
Le jubé de sainte-Avoye est en bois polychrome; il est classé monument
historique. |
Du côté des fidèles sont représentés
les 12 apôtres, reconnaissables à leurs attributs:
Pierre avec sa clef,
André avec sa croix, Jacques le Majeur et son bâton de pèlerin, Jean avec la
coupe, Thomas avec son équerre, Matthieu le percepteur avec sa bourse, Barthélémy avec le couteau qui servit à son supplice, Jacques le Mineur avec
la massue dont on l'assomma à Jérusalem, Jude, Matthias et Simon, dont les
noms figurent sur le jubé. |

|

|

|
saint Pierre avec la clef, allusion à la parole du
Christ qui l'institue chef de l'Eglise: "Je te donnerai les clefs du
royaume des cieux." |
saint André avec la croix qui servit à son supplice,
croix en X par modestie. |
saint Jacques le majeur avec son bâton de pélerin |

|

|

|
Philippe avec le glaive |
Jean avec la coupe:
Plusieurs représentations de Jean nous le montrent tenant à la main un
calice d'où émerge la tête d'un
serpent.
C'est une allusion à un miracle qu'il aurait accompli pour prouver à
Aristodème et aux Éphésiens la supériorité du christianisme sur le
culte des idoles : sommé de boire une coupe de poison, il en avale le
contenu d'un trait et n'en est absolument pas incommodé, tandis que les
deux goûteurs désignés pour tester ce poison s'écroulent foudroyés en
quelques secondes (ils seront ensuite ressuscités par le saint). |
Thomas avec son équerre: il était architecte. |

|

|

|
"Matthieu avec la bourse" disent certains...
Je vois plutôt une lance et un livre (le livre, bien sûr, il s'agit d'un
des 4 évangélistes. |
Barthélémy avec le couteau qui servit à son supplice et un livre |
Jacques le mineur et la massue dont on l'assomma à Jérusalem;
il s'agit du bâton d'un foulon, corporation dont il s'était attiré
l'inimitié. |

|

|

|
saint Jude avec la scie
(qui le mena de vie à trépas ?) |
saint Matthias, assez rarement représenté car, pour compléter le collège des
apôtres après la trahison de Judas, les artistes ont souvent préféré
introduire saint Paul. Son attribut est la hache qui servit à le
décapiter, à laquelle on substitue
parfois une hallebarde, une lance ou une épée. |
Simon appelé Simon le zélote pour le distinguer de
Simon Pierre (les zélotes étaient des activistes politiques qui
refusaient l'occupation romaine)
il porte un livre et, pour une raison mystérieuse, nous tourne le dos... |
copyright Yvon Boëlle et mairie de Pluneret; tous droits
réservés
visite guidée du jubé: le côté choeur
retour page accueil
|